L’herbe est-elle plus verte dans le panier ? Satisfaction au travail et intégration professionnelle de maraîchers qui commercialisent sous forme de paniers | Chaire Mutations Agricoles L’herbe est-elle plus verte dans le panier ? Satisfaction au travail et intégration professionnelle de maraîchers qui commercialisent sous forme de paniers | Chaire Mutations Agricoles

Dufour A., Herault-Fournier C., Lanciano E., Pennec N., 2010 –  L’herbe est-elle plus verte dans le panier ? Satisfaction au travail et intégration professionnelle de maraîchers qui commercialisent sous forme de paniers in  Traversac J.B. (dir.), 2010, Circuits courts – Contribution au développement régional, Dijon, Educagri – pp 71-85.

Résumé :

La vente directe sous forme de paniers peut permettre à certaines exploitations agricoles qui n’ont pas la taille suffisante pour explorer les circuits longs de distribution, de pérenniser leur activité et d’accroître le revenu des agriculteurs. Toutefois, ce mode de commercialisation entraîne des modifications importantes de l’activité agricole et de l’organisation du travail et, par conséquent, du métier d’agriculteur. L’objectif de cet article est de montrer en quoi la commercialisation de légumes sous systèmes de paniers peut être porteuse d’intégration professionnelle ou au contraire de précarité. A partir d’entretiens semi-directifs menés auprès de onze maraîchers, cet article analyse le rapport au travail selon trois dimensions : homo faber, homo oeconomicus et homo sociologicus. Il ressort que certains agriculteurs parviennent à conjuguer un niveau de satisfaction élevé sur ces trois dimensions et sont relativement sereins par rapport à l’avenir de leur exploitation. Les tensions les plus fréquemment observées se trouvent sur les questions de temps de travail et de revenu. Dans tous les cas, ces agriculteurs inventent et développent une forme d’agriculture ancrée sur le territoire, peu spécialisée avec l’objectif de préserver les ressources naturelles au sein de l’exploitation.


ouvrage circuits courts Traversac

Les circuits courts alimentaires suscitent un intérêt grandissant tant auprès des producteurs agricoles, des acteurs territoriaux que des chercheurs. S’il est évident que leur fonction dépasse la seule question de l’approvisionnement alimentaire local, leur contribution au développement des territoires qui les portent laisse encore des zones d’ombres. À partir de grilles analytiques différentes, les auteurs de cet ouvrage, chercheurs dans différents organismes et universités, proposent des lectures complémentaires des trajectoires de développement des formes anciennes et innovantes de ces systèmes agricoles. Du marché de plein vent au panier de fruits et légumes, ils éclairent, à travers divers exemples dans plusieurs régions françaises, l’organisation du travail et l’inscription territoriale des acteurs et de leurs produits dans différentes configurations d’espaces et de réseaux sociaux.

Commander l’ouvrage